Dan. 1999. Comédie dramatique de Soren Kragh-Jacobsen avec Anders W. Berthelsen, Iben Hjejle, Jesper Asholt. À la mort de son père, un yuppie marié retourne seul à la ferme familiale et s'éprend de la gouvernante qu'il a engagée pour s'occuper de son frère simple d'esprit. Récit plutôt prévisible. Un certain charme bucolique. Réalisation délibérément rugueuse. Personnages bien développés interprétés avec conviction.
À la mort de son père, un yuppie marié retourne seul à la ferme familiale et s'éprend de la gouvernante qu'il a engagée pour s'occuper de son frère simple d'esprit. Récit plutôt prévisible. Un certain charme bucolique. Réalisation délibérément rugueuse. Personnages bien développés interprétés avec conviction.
Après FÊTE DE FAMILLE de Thomas Vinterberg et LES IDIOTS de Lars Von Trier, voici le troisième film officiellement estampillé Dogma 95, le désormais célèbre «voeu de chasteté» d'un certain cinéma danois. Surtout connu comme réalisateur de films pour enfants, Soren Kragh-Jacobsen a trouvé dans les contraintes de production édictées par Von Trier et consorts l'occasion de se renouveler. Et il appert que l'ensemble fait montre de beaucoup de fraîcheur, ainsi que d'un optimisme absent des deux films précités. D'ailleurs, contrairement à ceux-ci, MIFUNE a été tourné en 35 mm et non en vidéo, caméra à l'épaule certes, mais en évitant cette fois les effets intempestifs donnant le mal de mer au spectateur. Il en résulte une facture visuelle un peu moins rugueuse et plus accessible, possédant par moments un certain charme bucolique. Ainsi, c'est surtout au niveau du développement des personnages et de leurs interrelations que l'on reconnaît l'apport Dogma. Car en somme, malgré certaines scènes fortes et dérangeantes, ainsi que des transitions narratives d'une abrupte hardiesse, le récit apparaît plutôt conventionnel et prévisible, voire un tantinet moralisateur. De talentueux interprètes s'investissent totalement dans leurs rôles.
Texte : Louis-Paul Rioux