L’AVIS DE MEDIAFILM

Malgré un sujet en or, des moyens de production de qualité et des interprètes de talent, Diane Kurys n'arrive pas à faire de son illustration de la passion qui déchira George Sand et Alfred de Musset autre chose qu'un beau film à costumes. Le scénario anecdotique enfile de façon exaspérante, parce que répétitive, les scènes de ruptures et de réconciliations sans jamais réussir à nous faire comprendre la psychologie des amants. Le film réussit tout au plus à bien transposer à l'écran les excès affectifs du Romantisme, l'école de pensée et le mouvement artistique auxquels ont appartenu George Sand et de Musset. La qualité picturale du film demeure tout de même indéniable, la cinématographie et la direction artistique s'avérant les principales qualités de cette production. Dans ces circonstances, on se désole presque de voir avec quelle générosité et quel abandon Juliette Binoche et Benoît Magimel composent leurs personnages, car le film gâche leurs efforts en ne tentant pas de nous faire mieux comprendre leurs motivations.

Texte : Johanne Larue