Can. 1999. Comédie fantaisiste de Jean-Sébastien Lord avec Jocelyn Blanchard, Garance Clavel, François Lécuyer. Les anges chargés du passage des vivants vers l'au-delà s'occupent du cas particulier d'un jeune tenancier de bar atteint d'un cancer. Mélange de genres plutôt indigeste. Scénario fourre-tout. Gags tombant à plat. Réalisation pesante et brouillonne. Efforts louables des interprètes.
Les anges chargés du passage des vivants vers l'au-delà s'occupent du cas particulier d'un jeune tenancier de bar atteint d'un cancer. Mélange de genres plutôt indigeste. Scénario fourre-tout. Gags tombant à plat. Réalisation pesante et brouillonne. Efforts louables des interprètes.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Jean-Sébastien Lord, jeune réalisateur dans la vingtaine, ne manque pas d'ambition. Son film se veut une sorte de conte philosophique à saveur existentielle, théologique et surréaliste, le tout sur fond de drame sentimental, d'étude psychologique, de comédie de moeurs et de drame fantastique. Or, à trop vouloir en faire, le cinéaste débutant perd vite le contrôle de son projet. Dans le foutoir qu'est ce scénario souvent incohérent, on retrouve des influences diverses, allant d'un certain cinéma burlesque et fantasmagorique des pays de l'Est (on pense à Kusturica) jusqu'aux comédies anglo-saxonnes présentant une vision fantaisiste de l'au-delà et des anges. Lord ratisse large en matière d'humour et fait flèche de tout bois: humour noir, comique absurde, satire sociale, grivoiserie, répliques sarcastiques, tout y passe, mais les gags tombent à plat les uns après les autres. Quant au drame, il vire volontiers au mélodrame, surtout que les protagonistes ont la fâcheuse tendance à constamment s'apitoyer sur leur sort. Pesante et brouillonne, la réalisation ne fait rien pour racheter le tout. Quant aux interprètes, ils n'ont guère l'occasion de briller.
Texte : Martin Girard