Fr. 1999. Comédie dramatique de Denis Bardiau avec Michel Serrault, Jonathan Demurger, Annick Alane. Dans un hôpital, une amitié improbable naît entre un gamin cancéreux et un vieillard paralysé et muet, atteint de la maladie d'Alzheimer. Sujet grave traité avec humour. Recettes éprouvées. Quelques invraisemblances. Interprétation contrastée et efficace.
Dans un hôpital, une amitié improbable naît entre un gamin cancéreux et un vieillard paralysé et muet, atteint de la maladie d'Alzheimer. Sujet grave traité avec humour. Recettes éprouvées. Quelques invraisemblances. Interprétation contrastée et efficace.
Après avoir remporté le premier prix à un concours de scénario de courts métrages, Denis Bardiau se lance, à trente ans, dans la réalisation d'un premier long métrage. La marche peut sembler un peu haute, car on sent bien que ce premier film repose essentiellement sur une idée de scénario un peu périlleuse misant néanmoins sur des recettes éprouvées, soit l'opposition de deux caractères antagonistes qui finiront par s'apprivoiser l'un l'autre. Aussi, il faudra que le spectateur ferme les yeux sur quelques invraisemblances cliniques et médicales pour se laisser gagner par l'émotion distillée par un récit plutôt manipulateur. Malgré ces défauts, Bardiau fait preuve d'un sens certain du rythme et de l'image. De plus, il y a suffisamment d'humour pour nous faire avaler sans trop souffrir la plupart des clichés, notamment grâce au procédé de la voix-off qui sert à évoquer les états d'âme du personnage du vieux malade aigri. Ce qui permet d'ailleurs à Michel Serrault de moins cabotiner qu'à l'accoutumée, tandis que le jeune Jonathan Demurger campe avec aisance et naturel une petite peste fort attachante.
Texte : Jean Beaulieu