It. 1999. Drame de moeurs de Ferzan Ozpetek avec Marie Gillain, Alex Descas, Lucia Bosè. En 1904, une jeune Italienne vendue comme esclave se retrouve dans le harem du sultan ottoman à Istanbul. Chronique anecdotique parfois confuse. Personnages insuffisamment développés. Climat feutré et sensuel. Images somptueuses. Interprétation dans la note.
En 1904, une jeune Italienne vendue comme esclave se retrouve dans le harem du sultan ottoman à Istanbul. Chronique anecdotique parfois confuse. Personnages insuffisamment développés. Climat feutré et sensuel. Images somptueuses. Interprétation dans la note.
Le climat feutré du harem où se déroule cette histoire enveloppe le spectateur à la manière d'une riche étoffe aux couleurs chatoyantes. Le film nous invite à pénétrer dans ce lieu qui semble coupé du reste du monde, au moment même où la fin approche. En effet, la chute annoncée de l'Empire ottoman et de son sultan confère au récit un parfum crépusculaire, que vient appuyer l'utilisation d'une construction en flash back qui place d'emblée les événements dans un monde passé. Or, cette structure est mal maîtrisée par les scénaristes, qui ont peine à emboîter harmonieusement les différents éléments de cette chronique anecdotique. Il en résulte un récit parfois confus et au rythme incertain. Reste l'illustration somptueuse, très proche des peintres orientalistes du XIXe siècle. Sous une belle lumière mordorée, les décors chargés de métal précieux et de bois sculpté, et les tissus ornés de pierres précieuses servent de toile de fond sensuelle à cette sorte de conte des mille et une nuits pour adultes. Les interprètes ont beaucoup de présence à l'écran, même si leurs personnages sont dans l'ensemble peu développés.
Texte : Martin Girard