Bhout. 1999. Comédie de Khyentse Norbu avec Jamyang Lodro, Orgyen Tobgyal, Neten Chokling. En 1998, dans un monastère tibétain en Inde, un jeune étudiant est bien décidé à ne pas rater la télédiffusion du match final de la coupe du monde de soccer. Récit simple et chaleureux. Ton d'authenticité. Paysages majestueux. Jeu naturel de comédiens non professionnels.
En 1998, dans un monastère tibétain en Inde, un jeune étudiant est bien décidé à ne pas rater la télédiffusion du match final de la coupe du monde de soccer. Récit simple et chaleureux. Ton d'authenticité. Paysages majestueux. Jeu naturel de comédiens non professionnels.
Khyentse Norbu est un éminent lama bouddhiste, considéré comme l'incarnation d'un influent réformateur du XIXe siècle. Ce mordu de cinéma signe un premier film simple et chaleureux, inspiré de faits vécus et tourné dans un vrai monastère tibétain avec de vrais moines. Difficile de faire plus authentique! Au surplus, le réalisateur parvient par petites touches précises à décrire la vie monacale quotidienne, tout en donnant une image plus humaine et moins désincarnée du moine bouddhiste typique. Et sans livrer une charge politique en règle contre l'occupant chinois, il sait faire ressentir la nostalgie du Tibet vécue par les membres exilés les plus âgés. L'intrigue plutôt ténue, à la limite de l'anecdotique, prend véritablement son rythme de croisière lorsque la quête du jeune passionné de foot se transforme en course contre la montre afin que tout soit prêt avant le début du fameux match. La réalisation est adéquate sans plus, mais les paysages croqués au pied de l'Himalaya s'avèrent fort majestueux. Tous des non-professionnels, les interprètes font montre de beaucoup de naturel. Le jeune Jamyang Lodro se distingue par son jeu énergique et frondeur.
Texte : Louis-Paul Rioux