É.-U. 1999. Drame de moeurs de Garry Marshall avec Juliette Lewis, Diane Keaton, Giovanni Ribisi. La mère surprotectrice d'une handicapée mentale refuse qu'elle épouse un jeune homme atteint du même handicap. Avalanche de bons sentiments. Ton souvent mélodramatique. Réalisation de métier. Bons interprètes.
La mère surprotectrice d'une handicapée mentale refuse qu'elle épouse un jeune homme atteint du même handicap. Avalanche de bons sentiments. Ton souvent mélodramatique. Réalisation de métier. Bons interprètes.
Cette production ressemble à s'y méprendre à ces nombreux téléfilms à message qui déversent une avalanche de bons sentiments au service d'une noble cause, dans le cas présent, plaider pour l'égalité des chances dans la société, en faisant mieux connaître le vécu des handicapés mentaux. Certaines scènes atteignent leur cible, faisant ressortir sur un mode comique la spontanéité et l'absence de censure parfois désarçonnante de ces personnes. Cependant, en choisissant de doter leur héroïne d'une famille fortunée, les auteurs affaiblissent grandement la portée de leur démonstration, rendant plutôt confortable et sans grands risques la quête d'indépendance de la jeune femme. Il faut alors chercher dans le conflit entre cette dernière et sa mère hypercontrôlante le véritable enjeu dramatique du film. Et là encore, au terme d'affrontements sombrant souvent dans le mélodrame, se profile l'inévitable "happy end". Néanmoins, la réalisation fait montre d'un métier certain et l'interprétation est à la hauteur; Juliette Lewis s'avérant assez convaincante dans un rôle exigeant.
Texte : Louis-Paul Rioux