Fr. 1999. Comédie dramatique de Michel Couvelard avec Jean-Pierre Darroussin, Catherine Frot, Fabienne Babe. Traversant une crise existentielle tenace, un acteur désoeuvré retourne dans sa ville natale dans l'espoir d'y trouver réconfort. Écriture intimiste et sensible, malgré quelques louvoiements narratifs. Propos touchant. Mise en scène attentive. Interprétation fine et juste.
Traversant une crise existentielle tenace, un acteur désoeuvré retourne dans sa ville natale dans l'espoir d'y trouver réconfort. Écriture intimiste et sensible, malgré quelques louvoiements narratifs. Propos touchant. Mise en scène attentive. Interprétation fine et juste.
Fidèle à une pratique fréquente dans le cinéma français contemporain, le scénariste-réalisateur Michel Couvelard, un nouveau venu dans le long métrage, a choisi de camper son histoire sur le mal de vivre dans une ville du nord de la France (une région qu'il connaît par ailleurs fort bien puisqu'il y est né). Grâce à un scénario fin et touchant, qui suggère plus qu'il ne dicte, Couvelard réussit à créer un univers singulier qui fait le portrait intelligent, tout en nuances et en humour, d'un monde menacé d'asphyxie à force de ne plus croire en quoi que ce soit. Cependant, malgré des situations et des dialogues incisifs, le récit, à l'instar du personnage principal, hésite et louvoie un peu trop. Aussi, le rythme et l'intensité du film en souffrent ici et là. Néanmoins, le jeu assuré de Jean-Pierre Darroussin et Catherine Frot, habitués à ce genre de personnages, réussit à faire de ce film un essai cinématographique fort louable sur le combat que mène quotidiennement l'individu pour ne pas succomber à un quotidien vampirisant.
Texte : Carlo Mandolini