L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec sa façon de déballer des histoires parallèles qui finissent par s'enchevêtrer, ses personnages de jeunes branchés en quête de drogues et de sensations fortes, son style «funky» et plein d'énergie, son sens de l'ironie et son humour noir, Go s'inscrit résolument dans le jeune cinéma de la génération des années 90, dominé par les Tarantino, Boyle et compagnie. Ce cinéma-là commence un peu, voire beaucoup, à sentir la formule. Pourtant, la roublardise du scénario de Go, le contagieux ludisme de son montage et l'énergie très soutenue de sa mise en scène font de l'ensemble un spectacle éminemment divertissant. De plus, certains détails insolites ou inusités viennent agrémenter le fil du récit et le développement des personnages. Le réalisateur parvient même à créer et à maintenir un certain suspense dans quelques épisodes de son récit divisé en trois intrigues. L'ensemble demeure cependant inégal et plutôt superficiel. Les interprètes livrent des performances vigoureuses.

Texte : Martin Girard