É.-U. 1999. Drame social de Tim Robbins avec Emily Watson, Hank Azaria, Cherry Jones. Les tribulations d'une troupe de théâtre dirigée par Orson Welles qui monte une comédie musicale anti-capitaliste controversée en 1937 à New York. Propos audacieux sur une période tumultueuse des États-Unis. Enjeux idéologiques bien présentés. Humour ironique. Réalisation vibrante. Distribution impeccable.
Les tribulations d'une troupe de théâtre dirigée par Orson Welles qui monte une comédie musicale anti-capitaliste controversée en 1937 à New York. Propos audacieux sur une période tumultueuse des États-Unis. Enjeux idéologiques bien présentés. Humour ironique. Réalisation vibrante. Distribution impeccable.
Après BOB ROBERTS et DEAD MAN WALKING, Tim Robbins se lance dans la reconstitution historique avec CRADLE WILL ROCK. Un peu à l'image du peintre mexicain Diego Rivera, qui avait été engagé par Nelson Rockefeller pour peindre une murale dans l'entrée de son gratte-ciel, Robbins tisse une toile foisonnante de ces événements tumultueux de la période du New Deal aux États-Unis. En plus de Rivera, Rockefeller et Welles, plusieurs personnalités de l'époque côtoient des personnages fictifs qui viennent enrichir les conflits idéologiques opposant capitalistes, fascistes et communistes dans le récit. Ce propos audacieux est développé dans au moins cinq intrigues différentes, maintenues en équilibre grâce à un montage très efficace et à une réalisation vibrante. Plein d'humour et d'ironie, le film bifurque parfois un peu trop vers la caricature, mais Robbins se rachète en se concentrant sur la détermination passionnée d'artistes engagés face au pouvoir aveugle et absolu des financiers capitalistes. La représentation finale du spectacle s'avère magistrale et la distribution est en tout point impeccable.
Texte : André Caron