É.-U. 1999. Drame de moeurs de Michael Cristofer avec Sean Patrick Flanery, Amanda Peet, Jerry O'Connell. Un jeune couple d'avocats de Los Angeles est mêlé à une affaire de viol impliquant des amis intimes. Scénario complaisant à la construction boiteuse. Réalisation prétentieuse cultivant les clichés. Érotisme frelaté. Interprétation fade.
Un jeune couple d'avocats de Los Angeles est mêlé à une affaire de viol impliquant des amis intimes. Scénario complaisant à la construction boiteuse. Réalisation prétentieuse cultivant les clichés. Érotisme frelaté. Interprétation fade.
Michael Cristofer s'est d'abord fait connaître comme scénariste (THE WITCHES OF EASTWICK, THE BONFIRE OF THE VANITIES) avant de réaliser en 1998 le téléfilm GIA. Il commet ici un premier fillm d'une incroyable prétention qui se voudrait une réflexion sophistiquée sur le comportement sexuel des jeunes dans la vingtaine avancée en milieu urbain. Cependant, il ne parvient qu'à cultiver un ramassis de clichés, tant dans les situations et les points de vues démontrés que dans l'illustration visuelle qui recycle tous les lieux communs et les procédés techniques usuels. Tout cet enrobage clinquant repose sur un scénario complaisant et redondant qui s'évertue à briser le récit pour essayer en vain de faire moderne. Au lieu de les observer, les auteurs laissent les protagonistes exprimer leurs émotions directement à la caméra, ce qui donne lieu à des moments grotesques et embarrassants. Cette construction boiteuse ne permet pas de s'attacher à ces personnages fantasques. Certains passages tombent carrément dans un érotisme frelaté de mauvais goût. Les interprètes sont beaux mais fades.
Texte : André Caron