É.-U. 1999. Drame policier de Joel Schumacher avec Nicolas Cage, Joaquin Phoenix, James Gandolfini. En enquêtant sur le meurtre présumé d'une adolescente, un détective s'immerge dans le monde de la pornographie clandestine. Thriller poisseux et racoleur. Multiplication d'effets-chocs et de clichés. Technique solide. Jeu convaincant de N. Cage.
En enquêtant sur le meurtre présumé d'une adolescente, un détective s'immerge dans le monde de la pornographie clandestine. Thriller poisseux et racoleur. Multiplication d'effets-chocs et de clichés. Technique solide. Jeu convaincant de N. Cage.
Spécialiste d'un cinéma autant accrocheur qu'artificiel, le réalisateur Joel Schumacher (FALLING DOWN, A TIME TO KILL, BATMAN AND ROBIN) demeure fidèle à lui-même avec ce thriller poisseux et hypocrite qui, sous couvert d'une dénonciation de la pornographie, multiplie les effets-chocs et les scènes de voyeurisme. Loin de coller à la réalité de l'industrie du sexe à la manière de BOOGIE NIGHTS, 8MM se présente plutôt comme une fiction sordide sur une présumée industrie «underground» spécialisée dans les «snuff-movies», c'est-à-dire des films clandestins montrant des scènes de meurtres et de tortures bien réelles. Tout cela est soigneusement emballé dans une enquête policière standard qui suit un parcours balisé de rebondissements attendus et de clichés. L'expertise technique du cinéaste et la roublardise du scénariste (qui a précédemment signé le scénario de SEVEN) assurent au film une certaine efficacité. Mais celle-ci prend le plus souvent l'allure d'une manipulation pure et simple du spectateur par des procédés racoleurs. Nicolas Cage joue avec conviction et Joaquin Phoenix confirme qu'il est un acteur à surveiller.
Texte : Martin Girard