Fr. 1998. Drame social de Rithy Panh avec Chea Lyda Chan, Narith Roeun, Ratha Keo. Au Cambodge, un militaire démobilisé survit péniblement avec une prostituée qu'il tente d'arracher à l'emprise d'un proxénète. Portrait réaliste d'une société sans repères. Valeur sociologique indéniable. Mise en scène académique. Forte présence des interprètes.
Au Cambodge, un militaire démobilisé survit péniblement avec une prostituée qu'il tente d'arracher à l'emprise d'un proxénète. Portrait réaliste d'une société sans repères. Valeur sociologique indéniable. Mise en scène académique. Forte présence des interprètes.
Les ravages physiques et psychiques laissés par le régime sanguinaire de Pol Pot continuent de peser de tout leur poids sur le Kampuchea d'aujourd'hui. Dans cette société sans repères, la loi des armes et du profit ne semble laisser de place qu'à la corruption, la violence et la pauvreté. C'est ce constat amer que dresse le réalisateur Rithy Panh (Les Gens de la rizière) dans son second long métrage qui revêt de par son actualité une valeur sociologique indéniable. Véritable témoignage à hauteur d'homme d'un contexte d'après-guerre pénible à vivre pour la population, ce film dépeint sur une note presque documentaire une réalité brute qui peut choquer, mais qui, par son humanisme sincère, aide à prendre conscience des enjeux économiques et moraux auxquels fait face le Cambodgien ordinaire. Si à l'occasion on peut regretter le symbolisme un peu appuyé et l'académisme utilisés par la mise en scène, il convient de reconnaître que les deux acteurs principaux font preuve d'une grande présence à l'écran.
Texte : Christian Depoorter