Ind. 1998. Drame de Santosh Sivan avec Ayesha Dharkar, Parmeshwaran, Vishnu Vardhan. Sur le point de perpétrer un attentat suicide, une jeune révolutionnaire est amenée à remettre en question ses convictions et son sens du sacrifice. Méditation simple et poignante sur la vie et la mort. Réalisation tour à tour nerveuse et lyrique. Illustration inspirée. Jeu intense d'A. Dharkar.
Sur le point de perpétrer un attentat suicide, une jeune révolutionnaire est amenée à remettre en question ses convictions et son sens du sacrifice. Méditation simple et poignante sur la vie et la mort. Réalisation tour à tour nerveuse et lyrique. Illustration inspirée. Jeu intense d'A. Dharkar.
D'entrée de jeu, précisons que ce film indien est à mille lieues des habituelles comédies musicales et sentimentales produites à la chaîne dans les studios de Bollywood. Tourné en 17 jours avec un budget dérisoire, ce premier long métrage de fiction de Santosh Sivan fait davantage penser au dur et âpre BANDIT QUEEN de Shekhar Khapur. S'il est un novice à la réalisation, Sivan possède toutefois une solide expérience de directeur de la photographie, ce qui nous vaut des images inspirées, voire quelques fois sublimes, dans lesquelles reviennent constamment les motifs de l'eau ou de la pluie. S'inspirant de l'attentat contre le premier ministre indien Rajiv Gandhi, les auteurs ont imaginé une intrigue prenante s'articulant autour du portrait impressionniste d'une jeune révolutionnaire aguerrie, prête à donner sa vie pour une cause qui demeure volontairement nébuleuse pour le spectateur. Mais lorsqu'elle se retrouve confrontée à un déchirant dilemme moral, le film se transforme en une méditation à la fois simple et poignante sur la vie et la mort. Tour à tour nerveuse et lyrique, la réalisation cerne de près les faits et gestes de l'héroïne, incarnée avec une intensité peu commune par Ayesha Dharkar.
Texte : Louis-Paul Rioux