É.-U. 1998. Drame social de Marc Levin avec Saul Williams, Sonja Sohn, Bonz Malone. Encouragé par une jeune bénévole qu'il a connue dans un pénitencier, un revendeur de drogues doué pour la poésie tente de repartir à neuf. Ton d'authenticité. Accent mis sur les personnages et l'analyse des problèmes sociaux. Performances bien senties des interprètes.
Encouragé par une jeune bénévole qu'il a connue dans un pénitencier, un revendeur de drogues doué pour la poésie tente de repartir à neuf. Ton d'authenticité. Accent mis sur les personnages et l'analyse des problèmes sociaux. Performances bien senties des interprètes.
La qualité la plus frappante de ce film est incontestablement son réalisme. Tourné avec peu de moyens et sans effort de raffinement technique, le film nous plonge avec le maximum d'authenticité dans l'enfer d'un ghetto de Washington et dans celui d'un pénitencier au dur climat de violence. L'intrigue n'a recours à aucun des clichés hollywoodiens attendus ou à de quelconques effets de suspense. L'accent est donc mis sur les personnages et sur l'analyse des problèmes sociaux auxquels ils font face (pauvreté, racisme, cercle vicieux de la drogue, justice partiale, etc.). On doit cependant admettre que l'auteur fait le tour du sujet de manière un peu rapide et semble, en bout de piste, avoir moins de choses à dire qu'il en avait l'air au début. N'empêche que ce regard cru sur une réalité peu reluisante de la société américaine comporte de nombreux passages prenants. Les interprètes livrent des performances bien senties qui comportent apparemment une bonne dose d'improvisation.
Texte : Martin Girard