É.-U. 1998. Drame sentimental de Martin Brest avec Brad Pitt, Anthony Hopkins, Claire Forlani. Empruntant le corps d'un jeune homme décédé, la Mort visite le monde des vivants et s'éprend d'une jolie mortelle. Remake du film "Death Takes a Holiday". Récit convenu inutilement dilué. Réalisation affectée. Photographie superbe. Jeu solide d'A. Hopkins.
Empruntant le corps d'un jeune homme décédé, la Mort visite le monde des vivants et s'éprend d'une jolie mortelle. Remake du film "Death Takes a Holiday". Récit convenu inutilement dilué. Réalisation affectée. Photographie superbe. Jeu solide d'A. Hopkins.
Reprenant le sujet d'un film de 78 minutes de 1934, DEATH TAKES A HOLIDAY, le réalisateur Martin Brest (MIDNIGHT RUN) s'est senti obligé d'étirer inutilement ce récit convenu sur trois heures. Quatre scénaristes n'auront pas suffi à donner corps à cette prétentieuse fable existentielle aux personnages sans âme. Rarement la longueur aura autant servi d'argument pour illustrer la vacuité, la pédanterie et la préciosité d'une intrigue à ce point diluée qu'elle en perd tout intérêt. Par sa réalisation affectée, Brest s'éternise sur le moindre soupir, la moindre pause, le moindre geste, comme si cette insistance permettait à elle seule de leur insuffler une portée métaphysique. L'ensemble souffre donc d'une lourdeur suffocante qu'une musique affligeante et un emploi abusif des champs/contrechamps ne font qu'accentuer. Tout cela est d'autant plus navrant que la production est impeccable, en particulier tout ce qui relève de la splendide direction artistique et de la superbe photographie. Si Brad Pitt déambule tel un spectre, Anthony Hopkins offre une solide interprétation, ce qui ajoute à notre deuil.
Texte : André Caron