É.-U. 1998. Drame de moeurs de Whit Stillman avec Chloe Sevigny, Kate Beckinsale, Chris Eigeman. Au début des années 1980, des amis dans la vingtaine vivent divers chassés-croisés amoureux et professionnels. Portrait souvent mordant et amer de l'époque du disco. Personnages bien définis. Dialogues écrits avec aisance. Mise en scène souple. Interprétation assurée.
Au début des années 1980, des amis dans la vingtaine vivent divers chassés-croisés amoureux et professionnels. Portrait souvent mordant et amer de l'époque du disco. Personnages bien définis. Dialogues écrits avec aisance. Mise en scène souple. Interprétation assurée.
Poursuivant sur la lancée de ses deux premiers films, Metropolitan et Barcelona, Whit Stillman se penche à nouveau dans The Last Days of Disco sur un groupe de jeunes citadins bourgeois dont il observe les comportements sociaux à la manière d'un anthropologue. L'auteur situe l'action de son film au tout début des années 80, à l'époque charnière où les derniers relents de la révolution sexuelle des années 60 allaient se heurter violemment à la réalité du sida. Le culte hédoniste du disco sert de point d'ancrage esthétique et métaphorique à ce portrait souvent mordant et amer d'une époque qui a vu naître le concept du yuppie. Jonglant avec plusieurs intrigues et de nombreux personnages qu'il parvient à bien définir, Stillman démontre surtout une grande aisance dans l'écriture des dialogues. C'est heureux, car le film en contient beaucoup. Confinée en grande partie dans le décor de la discothèque, l'action est mise en scène avec souplesse et les interprètes ont tous la chance de manifester un talent sûr.
Texte : Martin Girard