Fr. 1998. Comédie fantaisiste de Jean-Marie Poiré avec Christian Clavier, Jean Reno, Muriel Robin. Un chevalier du XIIe siècle retourne dans le futur pour ramener à son époque un valet qui a dérobé des bijoux. Suite peu subtile et agitée du film "Les Visiteurs". Scénario décousu. Réalisation bâclée. Montage confus. Interprétation hystérique.
Un chevalier du XIIe siècle retourne dans le futur pour ramener à son époque un valet qui a dérobé des bijoux. Suite peu subtile et agitée du film "Les Visiteurs". Scénario décousu. Réalisation bâclée. Montage confus. Interprétation hystérique.
Puisque LES VISITEURS fut, en France, l'un des plus gros succès commercial des dix dernières années, il devenait inévitable que les auteurs reviennent à la charge. Le premier épisode plongeait déjà dans certains excès boulevardiers et anachronismes faciles, mais cette suite se vautre encore plus dans la bêtise chronique et l'humour scatologique. Le scénario à la trame usée et décousue se contente d'aligner le même type de situations cocasses que celui de son modèle, tout en jouant au ping-pong entre les époques sans chercher à explorer le parallèle ainsi suggéré. Si la réalisation se révélait de relativement bonne facture dans l'original, elle devient ici carrément bâclée et maladroite, desservie en plus par une photographie laide aux couleurs délavées. Le montage tente de compenser par un rythme follement endiablé qui ajoute en fait à la confusion. Les interprètes se joignent à cette hystérie galopante, criant à poumon rompu et courant d'un décor à l'autre. Christian Clavier remporte la palme de l'agitation écumante en jouant quatre versions caricaturales de son personnage à travers les âges.
Texte : André Caron