Can. 1998. Drame psychologique de Michka Saal avec Mirella Tomassini, Victor Lanoux, Jude-Antoine Jarda. À Montréal, une jeune Juive maghrébine renoue avec son père disparu depuis vingt ans et s'amourache d'un squatter jamaïcain. Propos personnel et sincère. Certains problèmes d'écriture. Réalisation sans grand relief. Interprétation pas toujours convaincante. (sortie en salle: 31 mars 1999)
À Montréal, une jeune Juive maghrébine renoue avec son père disparu depuis vingt ans et s'amourache d'un squatter jamaïcain. Propos personnel et sincère. Certains problèmes d'écriture. Réalisation sans grand relief. Interprétation pas toujours convaincante. (sortie en salle: 31 mars 1999)
Auteure de courts métrages et de documentaires, la réalisatrice juive d'origine tunisienne Michka Saal aborde le long métrage de fiction en reprenant certains des thèmes traités dans son film L'ARBRE QUI DORT RÊVE À SES RACINES, à savoir l'immigration et l'intégration, la famille, la mémoire et le maintien des traditions. On ne peut nier la sincérité de son propos, mais outre quelques scènes touchantes entre le père prodigue et sa fille, ainsi que certaines notations sur la culture juive d'Afrique du Nord, l'ensemble ne convainc guère. L'enchaînement des scènes apparaît souvent invraisemblable ou maladroit, tandis que les dialogues oscillent entre artificialité et banalité. Faisant montre d'un rythme quelque peu paresseux, la mise en scène manque de relief et d'audace, s'apparentant souvent à celle d'un téléfilm. Mirella Tomassini a de bonnes scènes, mais son jeu en général manque de naturel. Pour sa part, Victor Lanoux se tire assez bien d'affaire.
Texte : Louis-Paul Rioux