É.-U. 1998. Drame d'horreur de Ronny Yu avec Nick Stabile, Katherine Heigl, Jennifer Tilly. Deux poupées animées d'une vie propre commettent une série de meurtres sanglants. Film de série. Traitement constamment à la limite de la parodie. Effets-chocs prévisibles. Technique au point. Jeu savoureux de J. Tilly.
Deux poupées animées d'une vie propre commettent une série de meurtres sanglants. Film de série. Traitement constamment à la limite de la parodie. Effets-chocs prévisibles. Technique au point. Jeu savoureux de J. Tilly.
Tous les historiens du cinéma s'entendent pour dire que THE BRIDE OF FRANKENSTEIN (1935) est un des rares exemples du cinéma fantastique où une suite dépasse l'original en invention, en originalité et en audace. Les producteurs de BRIDE OF CHUCKY ont visiblement voulu s'inspirer de ce précédent, allant même jusqu'à inclure des références directes au chef-d'oeuvre de James Whale. Mais la comparaison s'arrête au titre. Ce quatrième volet d'une série à succès ne parvient pas à renouveler le thème de la poupée diabolique animée d'une vie propre, même avec l'introduction d'un pendant féminin à Chucky. L'humour noir simpliste et juvénile qui imprègne presque chaque scène ne suffit pas à rendre acceptable l'absurdité et le ridicule de ce scénario. Cette approche toujours à la limite de la parodie a pour effet de désamorcer le suspense. Il faut dire que les effets de surprise sont tellement prévisibles, que même avec une approche sérieuse, l'ensemble aurait peu de chance d'être efficace. L'ensemble est réalisé avec métier, mais sans inspiration, et l'interprétation s'avère peu nuancée.
Texte : Martin Girard