L’AVIS DE MEDIAFILM

Peu de temps après SIMON BIRCH, voici un autre film qui aborde la difficile condition des enfants victimes du syndrome de Morquio. Mais contrairement à l'oeuvre sirupeuse de Mark Steven Johnson, THE MIGHTY évite avec doigté le pathos, transformant habilement les données tragiques du récit en inspirantes leçons d'espoir. Fertile en péripéties (mais aussi en coïncidences pour le moins commodes), l'intrigue est centrée sur les problèmes personnels du personnage de Max, sa hantise de posséder les tendances homicides de son père, puis son épanouissement au contact de son nouvel ami à l'imagination débordante. L'exploration psychologique s'avère assez convaincante, tandis que les exploits de ces chevaliers des temps modernes trouvent une illustration fort inventive, au sein d'une mise en scène vigoureuse et intelligente. Kieran Culkin livre une performance étonnante, révélant un réel talent pour la comédie, même dans les scènes les plus touchantes. Par contre, Gillian Anderson en fait un peu trop dans un rôle secondaire.

Texte : Louis-Paul Rioux