Can. 1998. Drame sentimental de Paul Quinn avec Aidan Quinn, James Caan, Moya Farrelly. Un professeur américain qui n'a jamais connu son père découvre l'histoire d'amour que ses parents ont vécue à la fin des années 1930 en Irlande. Mélodrame écrit avec sensibilité et sobriété. Habile dosage de romantisme et de réalisme social. Photographie soignée. Interprétation de qualité.
Un professeur américain qui n'a jamais connu son père découvre l'histoire d'amour que ses parents ont vécue à la fin des années 1930 en Irlande. Mélodrame écrit avec sensibilité et sobriété. Habile dosage de romantisme et de réalisme social. Photographie soignée. Interprétation de qualité.
Ce film est une véritable entreprise familiale. En effet, le réalisateur Paul Quinn, dont il s'agit du premier film, est le frère d'Aidan Quinn qui interprète le rôle principal. De plus, le directeur de la photographie est également un frère du cinéaste. Ce n'est sans doute pas un hasard si le film traite justement du thème des relations familiales. Les plus belles histoires d'amour sont toujours les plus tristes et celle racontée ici ne déroge pas à cette règle. Sur fond de puritanisme et de lutte des classes, le film déballe un mélodrame sentimental passablement conventionnel, mais néanmoins écrit avec sensibilité et sobriété. Le contexte irlandais des années 30 est campé de façon à la fois pittoresque et crédible, le réalisateur parvenant à créer un climat où romantisme et réalisme social sont habilement dosés. Le parallèle entre les scènes du passé et celles situées au présent s'avère généralement superficiel, mais il donne quelques résonances supplémentaires à la tragédie vécue par le fermier et sa bien-aimée. La photographie est particulièrement soignée et les interprètes livrent des performances de qualité.
Texte : Martin Girard