Esp. 1998. Chronique de José Luis Cuerda avec Manuel Lozano, Fernando Fernán Gomez, Alexis De Los Santos. Peu avant la guerre civile espagnole, les expériences vécues par un gamin qui se lie d'amitié avec son vieil instituteur républicain. Récit classique. Belle chaleur humaine. Réalisation discrète, aux ambiances parfois poétiques. Interprétation émouvante.
Peu avant la guerre civile espagnole, les expériences vécues par un gamin qui se lie d'amitié avec son vieil instituteur républicain. Récit classique. Belle chaleur humaine. Réalisation discrète, aux ambiances parfois poétiques. Interprétation émouvante.
Bien qu'il ne réinvente aucunement le genre bien balisé des chroniques sur l'apprentissage de la vie par un enfant, ce film du réalisateur et producteur espagnol Jose Luis Cuerda possède une telle chaleur humaine qu'il est difficile de ne pas tomber sous son charme. Ainsi, l'intrigue réserve peu de surprises, faisant se succéder les différentes expériences vécues par le protagoniste, les premiers émois amoureux, la découverte de la sexualité, l'initiation aux beautés de la nature et à une certaine forme de sagesse, mais également la révélation de la duplicité, de la lâcheté et de la méchanceté des êtres humains. Cependant, l'ensemble prend place dans une reconstitution d'époque d'une grande finesse et d'une authenticité toute simple. La réalisation se fait discrète, bien qu'elle sache créer à point nommé des ambiances poétiques assez prenantes. Le film doit beaucoup à la performance impeccable du petit Manuel Lozano, un nouveau venu qui fait montre d'un indéniable talent pour exprimer des émotions parfois complexes. Face à lui, le vétéran Fernando Fernan Gomez joue avec une belle sérénité.
Texte : Louis-Paul Rioux