É.-U. 1998. Drame de moeurs de Anthony Drazan avec Sean Penn, Kevin Spacey, Chazz Palminteri. Les tribulations d'un agent de casting hollywoodien au mode de vie excessif et de ses amis méprisants, cyniques et misogynes. Adaptation de la pièce de David Rabe. Personnages antipathiques au possible. Réalisation plutôt mesurée. Interprétation convulsive vite lassante.
Les tribulations d'un agent de casting hollywoodien au mode de vie excessif et de ses amis méprisants, cyniques et misogynes. Adaptation de la pièce de David Rabe. Personnages antipathiques au possible. Réalisation plutôt mesurée. Interprétation convulsive vite lassante.
Ecrite au début des années 1980, la pièce de David Rabe a ses adeptes. Il est vrai que cette peinture d'une faune hollywoodienne cynique et dépravée s'avère plus excessive et cruelle que les descriptions habituelles de ce milieu. Pourtant, il est extrêmement difficile de s'intéresser à ces personnages antipathiques au possible, qui comblent leur effarant vide existentiel et leur impossibilité à établir des relations saines avec les autres par une consommation abusive de différentes substances qui les coupe encore plus de la réalité. Dès lors, on ne peut que se rabattre sur les incessants dialogues ou monologues, souvent caustiques et drôles, qui tournent cependant vite en rond. Heureusement, la frénésie ambiante est compensée par une mise en scène mesurée qui tombe rarement dans la surenchère. Sean Penn, qui avait déjà incarné le rôle d'Eddie sur les planches, livre une performance convulsive à souhaits, mais qui devient lassante vers la fin du film. En contrepoint, Kevin Spacey joue avec une sobriété exemplaire un personnage absolument méprisable.
Texte : Louis-Paul Rioux