G.-B. 1997. Comédie dramatique de Richard Kwietniowski avec John Hurt, Jason Priestley, Fiona Loewi. Obsédé par la beauté d'un jeune acteur américain, un vieil intellectuel anglais décide de s'introduire dans sa vie. Adaptation d'un roman de Gilbert Adair. Scénario basé sur l'opposition entre deux perceptions du monde. Traitement sans aspérités. Bonne interprétation. (sortie en salle: 21 novembre 2007)
Obsédé par la beauté d'un jeune acteur américain, un vieil intellectuel anglais décide de s'introduire dans sa vie. Adaptation d'un roman de Gilbert Adair. Scénario basé sur l'opposition entre deux perceptions du monde. Traitement sans aspérités. Bonne interprétation. (sortie en salle: 21 novembre 2007)
Adapté d'un roman réputé inadaptable de Gilbert Adair, ce premier film de l'Anglais Richard Kwietniowski propose un récit en trompe-l'oeil, axé sur une passion intérieure dévorante. Un thème visiblement inspiré du Mort à Venise de Thomas Mann, et qui trace le parcours à la fois burlesque et tragique d'un homme qui vivait dans le passé et s'ouvre au présent grâce à l'image cinématographique. Sous les apparences d'une comédie qui s'amuse à opposer deux perceptions du monde (celles d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi celles de l'Europe et de l'Amérique), le film formule un habile discours sur la puissance du cinéma et la "panne" de la pensée dans un monde voué à la vitesse et au commerce. Paradoxalement, Kwietniowski a opté ici pour une forme sans aspérités, où la mise en scène n'affiche que sa tranquille utilité. Restent des images très composées, un montage astucieux et les performances de John Hurt et Jason Priestley, qui s'affranchissent avec beaucoup d'ingéniosité de rôles conceptualisés à l'excès.
Texte : Martin Bilodeau