Fr. 1997. Drame de moeurs de Manuel Pradal avec Frédéric Malgras, Vahina Giocante, Amira Casar. Dans le Sud de la France, un adolescent délinquant vit une idylle avec une jeune Lolita qui s'éveille à l'amour. Scénario dispersé. Mise en scène un peu lourde. Belle photographie. Personnages unidimensionnels. Interprétation convenable.
Dans le Sud de la France, un adolescent délinquant vit une idylle avec une jeune Lolita qui s'éveille à l'amour. Scénario dispersé. Mise en scène un peu lourde. Belle photographie. Personnages unidimensionnels. Interprétation convenable.
Les premières séquences du film de Manuel Pradal sont très prometteuses: rythme rapide et images fortes semblent en effet vouloir annoncer un premier long métrage audacieux, voire délinquant, à l'image des protagonistes. Malheureusement, on déchante rapidement. Certes, Pradal sait créer des scènes percutantes et des atmosphères étranges et oppressantes, notamment grâce à une bonne utilisation de la photographie et de la bande son. Pourtant, MARIE BAIE DES ANGES ne parvient jamais à prendre son envol parce que le récit n'approfondit jamais les (trop) nombreux éléments qu'il met de l'avant. De plus, le cinéaste semble davantage préoccupé par la fabrication d'effets de mise en scène que par l'élaboration d'une histoire rigoureuse et cohérente. Aussi, son film se présente comme une suite de situations, souvent obscures, gratuites et sans direction, dans lesquelles les personnages - qui n'ont pas grand-chose à faire - errent comme de véritables âmes en peine. Malgré ces circonstances, l'interprétation assez intense des jeunes acteurs se révèle très respectable.
Texte : Carlo Mandolini