É.-U. 1997. Drame de moeurs de William Nicholson avec Sophie Marceau, Stephen Dillane, Kevin Anderson. Sept ans après avoir servi de mère porteuse, une Suissesse retrouve sa fille en Angleterre et se fait engager comme gouvernante de l'enfant en l'absence du père. Histoire classique adroitement construite. Photographie exquise. Réalisation fluide. Jeu solide de S. Marceau.
Sept ans après avoir servi de mère porteuse, une Suissesse retrouve sa fille en Angleterre et se fait engager comme gouvernante de l'enfant en l'absence du père. Histoire classique adroitement construite. Photographie exquise. Réalisation fluide. Jeu solide de S. Marceau.
Depuis quelques années, le cinéma britannique se divise en deux courants majeurs: celui des études de moeurs contemporaines des milieux populaires urbains, abordées sous l'angle du drame ou de la comédie (ou des deux) et reposant le plus souvent sur un scénario original, et celui des films à costumes, dressant un portrait souvent incisif des travers et grandeurs d'une époque révolue, habituellement inspirés par le riche héritage littéraire anglo-saxon. Avec son premier long métrage, William Nicholson, déjà scénariste de SHADOWLANDS et NELL, entre autres, parvient en quelque sorte à amalgamer les deux styles puisqu'il a écrit lui-même ce drame d'époque. Exquisement photographié, ce film de facture classique repose sur une histoire adroitement construite et sur une mise en scène académique mais assez fluide. Malgré un ton un peu littéraire, l'oeuvre réussit à émouvoir grâce à un habile mélange de sentiments et de raison. Sophie Marceau étonne par son jeu sobre et sa présence solide.
Texte : Jean Beaulieu