É.-U. 1997. Drame de moeurs de Robert Duvall avec Robert Duvall, Farrah Fawcett, Miranda Richardson. Fuyant la justice après avoir commis un crime, un prédicateur fervent fonde une église dans un bled perdu. Portrait assez fouillé du protagoniste. Intrigue ténue étirée un peu complaisamment. Style d'un naturalisme assez impressionnant. Jeu d'une conviction absolue de R. Duvall.
Fuyant la justice après avoir commis un crime, un prédicateur fervent fonde une église dans un bled perdu. Portrait assez fouillé du protagoniste. Intrigue ténue étirée un peu complaisamment. Style d'un naturalisme assez impressionnant. Jeu d'une conviction absolue de R. Duvall.
Treize ans après avoir écrit ce scénario très personnel, Robert Duvall s'est enfin décidé à le produire et à le réaliser en se donnant évidemment le rôle principal. Il y campe un prédicateur habité d'une foi intense qui lui permet de donner un sens à toutes ses actions, bonnes ou mauvaises. Ce portrait assez fouillé d'un personnage complexe constitue le pivot du film et même sa raison d'être. L'intrigue tissée autour des pérégrinations de ce protagoniste apparaît un peu ténue, comme si les situations n'avaient pour but que de mettre en relief sa psychologie. Il en va d'ailleurs ainsi des personnages secondaires, assez peu développés. Heureusement, le contexte géographique et social du Sud profond des États-Unis est capté avec un sens du naturalisme assez impressionnant, ce qui permet d'accepter plus facilement les longueurs qui alourdissent cette histoire que l'auteur étire avec un brin de complaisance. Une chose est certaine cependant, Robert Duvall s'est donné un des meilleurs rôles de sa carrière, habitant son personnage avec une conviction absolue.
Texte : Martin Girard