Fr. 1997. Chronique de Christophe Ruggia avec Bouzid Negnoug, Mohamed Fellag, Nabil Ghalem. Dans les années 1960, les tribulations d'un gamin algérien qui vit avec sa famille dans un bidonville de Lyon. Adaptation appliquée du roman autobiographique d'Azouz Begag. Ensemble assez alerte et coloré. Interprétation chaleureuse.
Dans les années 1960, les tribulations d'un gamin algérien qui vit avec sa famille dans un bidonville de Lyon. Adaptation appliquée du roman autobiographique d'Azouz Begag. Ensemble assez alerte et coloré. Interprétation chaleureuse.
Le roman autobiographique d'Azouz Begag a été adapté avec application par Christophe Ruggia dans un style quelque peu académique et sans surprises. Le film évoque les conditions de vie difficiles auxquelles étaient confrontés les immigrants algériens dans la France des années 1960. Mais cette misère est décrite de façon passablement aseptisée et peu dérangeante. Même une scène où des enfants ratissent un dépotoir à la recherche de vêtements ou d'objets récupérables apparaît plus pittoresque que troublante. Mais ce traitement gentil et confortable s'explique dans la mesure où le récit est raconté du point de vue d'un enfant. On ne peut pas dire que le réalisateur fasse preuve de beaucoup d'imagination dans son illustration, mais son travail demeure soigné et sans fausses notes. Si l'ensemble s'avère assez alerte et coloré, c'est en grande partie grâce au jeu des interprètes, jeunes ou plus âgés. Qu'ils s'expriment en arabe ou en français, ils démontrent tous beaucoup de conviction, de chaleur et de spontanéité dans leur jeu.
Texte : Martin Girard