Fr. 1997. Comédie de moeurs de Olivier Doran avec Dany Boon, Emmanuelle Devos, Sami Bouajila. Le jour de son déménagement, un scénariste perd son emploi alors que sa femme tombe sur une lettre d'amour qui le compromet. Sujet anecdotique prétexte à des gags trop répétitifs et moyennement comiques. Réalisation confondant souvent rythme avec agitation. Bons acteurs.
Le jour de son déménagement, un scénariste perd son emploi alors que sa femme tombe sur une lettre d'amour qui le compromet. Sujet anecdotique prétexte à des gags trop répétitifs et moyennement comiques. Réalisation confondant souvent rythme avec agitation. Bons acteurs.
Avec un sujet comme le déménagement, qui se déroule sur un aussi court laps de temps, la seule manière de rendre l'anecdote intéressante est de miser sur des dialogues bien ciselés et une suite d'événements imprévus capables de transformer cette situation somme toute banale en une satire bien croquée. De toute évidence, c'est le pari qu'a voulu tenir le réalisateur Olivier Doran avec sa galerie de personnages pittoresques, mais sans jamais vraiment y arriver. À le voir confondre systématiquement rythme avec agitation et répéter à satiété le même genre de gags (par ex: le coup du téléphone portable encombrant), on finit par se lasser des vaines tergiversations du protagoniste principal. Pire, le perpétuel stress de ce dernier risque de se transmettre au spectateur à force d'assister à des échanges verbaux continuellement acerbes, voire agressifs, entre de supposés copains. Cette pagaille typiquement parisienne n'occasionne en fin de compte qu'une caricature de moeurs qui tourne désespérément à vide. Dommage, car les acteurs semblent posséder un bon potentiel.
Texte : Christian Depoorter