Can. 1997. Comédie fantaisiste de Roger Cantin avec Germain Houde, Marc Labrèche, Raymond Bouchard. Un comédien est persécuté par un inspecteur de police qui le croit impliqué dans une affaire d'enlèvement. Suite inégale du film "L'Assassin jouait du trombone". Scénario volontairement éparpillé. Exercice de style alliant film noir et bande dessinée. Interprétation dans le ton.
Un comédien est persécuté par un inspecteur de police qui le croit impliqué dans une affaire d'enlèvement. Suite inégale du film "L'Assassin jouait du trombone". Scénario volontairement éparpillé. Exercice de style alliant film noir et bande dessinée. Interprétation dans le ton.
Roger Cantin manque moins d'imagination qu'il manque d'ordre. En témoigne cette suite un peu confuse de L'ASSASSIN JOUAIT DU TROMBONE, dans laquelle le cinéaste ressuscite la même galerie de personnages présidée par un héros marqué par la fatalité. Dans une démarche s'apparentant volontairement au dérapage contrôlé, Cantin multiplie les protagonistes et les situations parallèles, brouillant ainsi les pistes de son intrigue qui se retrouve sporadiquement remisée. De ce fait, la structure tentaculaire du scénario fait alterner une somme égale de moments forts et de longueurs. Si l'imaginaire réfère agréablement au film noir (femme fatale,...etc) et à l'esthétique de la bande dessinée, le scénario et la mise en scène dépassent rarement l'exercice de style. Pris au jeu, les comédiens adoptent cependant le ton du délire avec un plaisir contagieux.
Texte : Martin Bilodeau