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La Nuit du destin

Fr. 1997. Drame policier de Abdelkrim Bahloul avec Philippe Volter, Gamil Ratib, Boris Terral. À Paris, un inspecteur qui enquête sur un meurtre recherche un témoin capital dans la communauté musulmane de la ville. Intrigue bâtie autour des particularités de l'islam. Développements plutôt forcés. Facture classique. Interprétation vivante.

Général
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La Nuit du destin (La Nuit du destin)

Général Général

Fr. 1997. Drame policier de Abdelkrim Bahloul avec Philippe Volter, Gamil Ratib, Boris Terral.

À Paris, un inspecteur qui enquête sur un meurtre recherche un témoin capital dans la communauté musulmane de la ville. Intrigue bâtie autour des particularités de l'islam. Développements plutôt forcés. Facture classique. Interprétation vivante.

À Paris, après avoir été témoin de l'assassinat du directeur d'une grande société, un vieil Algérien, M. Slimani, se réfugie dans une mosquée, échappant de peu à deux motards armés. Chargé de retrouver ce fameux témoin, l'inspecteur Leclerc cherche des indices dans la communauté musulmane de la ville, où il se heurte à la méfiance des gens. Le policier y fait la rencontre de Noria, une jeune étudiante dont il s'éprend et qui accepte de lui servir de traductrice. De son côté, autant par prudence que par principe religieux, Slimani quitte la capitale pour l'Algérie. Mais son fils Alilou, reporter stagiaire dans une station de radio, découvre que le vieil homme connaît le meurtrier. Aussi, il décide de révéler son scoop sur les ondes, mettant du coup sa vie en péril.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Comptant parmi les nombreux cinéastes algériens exilés en France, Abdelkrim Bahloul fait partie de la «vieille génération» des réalisateurs issus du Maghreb. La facture classique de ses longs métrages, dont ce dernier, trahit ses longues années d'apprentissage à la télévision. De plus, sa filmographie est parsemée de bonnes idées de départ gâchées par des développements forcés ou des pistes inabouties. Par exemple, l'aspect romantique du personnage de l'inspecteur est passablement escamoté alors qu'il y avait des avenues possibles, tandis que les rares scènes d'action détonnent avec la tangente psychologique du récit. Ainsi, le principal intérêt de ce polar réside dans l'explication et l'interprétation de divers principes de la religion musulmane, notamment ceux contenus dans les hadiths, qui interfèrent avec la progression de l'enquête, par ailleurs pas très captivante. On appréciera également la confrontation des opinions entre les fidèles les plus intégristes et une portion plus occidentalisée et moins pratiquante au sein de cette communauté. Des personnages de divers milieux sont tout de même campés avec une certaine conviction par des acteurs français, beurs et maghrébins qui livrent une prestation d'ensemble vivante.

Texte : Jean Beaulieu

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