Fr. 1997. Drame sentimental de Philippe Harel avec Philippe Harel, Isabelle Carré. Malgré quelques réticences, une jeune fille de 22 ans entame une relation avec un cadre de 39 ans, marié et père d'un enfant. Radioscopie originale d'un cas d'adultère classique. Intrigue décrite du point de vue de l'homme. Utilisation maîtrisée de la caméra subjective. Jeu naturel d'I. Carré. (sortie en salle: 21 novembre 2007)
Malgré quelques réticences, une jeune fille de 22 ans entame une relation avec un cadre de 39 ans, marié et père d'un enfant. Radioscopie originale d'un cas d'adultère classique. Intrigue décrite du point de vue de l'homme. Utilisation maîtrisée de la caméra subjective. Jeu naturel d'I. Carré. (sortie en salle: 21 novembre 2007)
Choisissant toujours de partir de faits anodins pour essayer d'en démontrer tout le caractère exceptionnel, l'acteur-réalisateur Philippe Harel est resté fidèle à sa conception du cinéma dans cette radioscopie d'un cas fort classique d'adultère qui tire toute son originalité de l'utilisation exclusive de la caméra subjective. En effet, durant tout le film, le spectateur se retrouve dans la peau du mari infidèle dont il ne voit que les mains ou le reflet dans un miroir. Un petit peu déroutant dans un premier temps, ce procédé possède des aspects ludiques intéressants pour qui se laisse prendre au jeu. Ainsi, en s'identifiant à un personnage manquant quelque peu de noblesse, on se surprend à comparer ses réactions avec celles qu'on aurait eues dans les mêmes circonstances. Toutes les émotions se vivent ainsi entre l'actrice Isabelle Carré, étonnante de naturel, et la caméra. Parfaitement maîtrisée, cette manière de filmer insuffle un ton très personnel à une tranche de vie intime qui ne s'égare jamais dans des anecdotes parallèles et, qui plus est, ne contient aucun personnage secondaire.
Texte : Christian Depoorter