Fr. 1997. Comédie dramatique de Bigas Luna avec Olivier Martinez, Romane Bohringer, Aitana Sanchez-Gijon. Grâce à ses talents de conteur, un jeune ouvrier fait croire à son entourage qu'il a vécu une folle nuit d'amour avec une belle inconnue. Adaptation du roman de Didier Decoin. Charmant mélo savamment rétro. Belle photographie. Interprètes jouant avec conviction.
Grâce à ses talents de conteur, un jeune ouvrier fait croire à son entourage qu'il a vécu une folle nuit d'amour avec une belle inconnue. Adaptation du roman de Didier Decoin. Charmant mélo savamment rétro. Belle photographie. Interprètes jouant avec conviction.
Bigas Luna s'est taillé une réputation de cinéaste légèrement sulfureux avec une série de comédies à saveur érotique tournées dans son Espagne natale (JAMBON JAMBON, MACHO). Aussi, d'aucuns ont vu en lui un Pedro Almodovar en puissance. Pourtant, on ne peut pas dire que Luna se soit signalé jusqu'à maintenant par la subtilité de son style. Mais avec LA FEMME DE CHAMBRE DU TITANIC, le cinéaste signe une oeuvre romantique qui séduit par son élégance, son bon goût et son lyrisme contrôlé. Mettant une sourdine à ses penchants pour le comique caricatural, Luna opte plutôt pour un humour subtil dans ce charmant mélo savamment rétro. On a cependant l'impression que le cinéaste a été quelque peu paralysé par tout l'aspect décoratif de son film, car les épisodes de passion amoureuse imaginés par le héros s'avèrent plutôt tièdes. L'ensemble demeure néanmoins satisfaisant. La photographie est jolie et les interprètes jouent avec conviction.
Texte : Martin Girard