Esp. 1997. Drame de Daniel Calparsoro avec Najwa Nimri, Alfredo Villa, Ramón Barea. Responsable de l'échec d'un attentat contre un politicien, une jeune terroriste fuit la police tout en craignant les représailles de ses camarades. Scénario aux ramifications obscures. Enjeux dramatiques pas toujours convaincants. Mise en scène sans relief. Interprétation convenable.
Responsable de l'échec d'un attentat contre un politicien, une jeune terroriste fuit la police tout en craignant les représailles de ses camarades. Scénario aux ramifications obscures. Enjeux dramatiques pas toujours convaincants. Mise en scène sans relief. Interprétation convenable.
Le début de LA FEMME ASSASSIN est assez prometteur, puisqu'il établit efficacement le rapport psychologique et idéologique tendu entre le personnage principal et son entourage. Ce conflit prend tout son sens dans la scène de l'attaque terroriste ratée, où on sent tout le trouble de cette femme qui n'est pas convaincue que le recours à la violence soit une solution à la revendication d'une cause, quelle qu'elle soit. Mais très vite le film dérape et le réalisateur n'arrive plus à tenir le cap d'une histoire qui s'enfonce toujours davantage dans d'obscures ramifications qui étouffent le propos. Conséquemment, le récit ne parviendra jamais à aller au delà de l'ébauche. De plus, le film est truffé de situations incohérentes ou à tout le moins paradoxales par rapport au thème abordé. Enfin, la mise en scène fonctionnelle mais sans relief ne parvient pas à éviter les figures imposées du drame psycho-politique. Dans ces circonstances, les interprètes se révèlent très convenables, parvenant malgré tout à donner une certaine présence à leur personnage.
Texte : Carlo Mandolini