Alg. 1997. Conte de Mohamed Chouikh avec Myriam Aouffen, Hacen Abdou, Amin Chouikh. Dans une oasis du sahara algérien, un baiser entre deux jeunes gens d'ethnies différentes déclenche un conflit meurtrier. Récit métaphorique fustigeant l'intolérance et le racisme. Message un peu appuyé. Réalisation mettant en évidence les éléments folkloriques. Interprètes sincères.
Dans une oasis du sahara algérien, un baiser entre deux jeunes gens d'ethnies différentes déclenche un conflit meurtrier. Récit métaphorique fustigeant l'intolérance et le racisme. Message un peu appuyé. Réalisation mettant en évidence les éléments folkloriques. Interprètes sincères.
Après YOUCEF: LA LÉGENDE DU SEPTIÈME DORMANT, le réalisateur algérien Mohamed Chouikh a de nouveau recours au conte pour exprimer ce qu'il ressent face au drame qui déchire son pays. Mais en choisissant de ne pas situer avec précision l'action de son récit, sa virulente dénonciation de l'intolérance et du racisme prend une valeur universelle, pouvant tout autant s'appliquer aux conflits rwandais, yougoslave ou irlandais. Chouikh en profite pour fustiger les codes d'honneur en usage dans son pays, reprenant ainsi sa critique de la situation de la femme algérienne entreprise avec brio dans son film LA CITADELLE. Or, pour éloquente qu'elle soit, sa démonstration apparaît par moments appuyée et le récit souffre d'une certaine confusion. D'aucuns pourront également reprocher au cinéaste un engagement artistique un peu trop distant face au problème algérien. La réalisation simple mais efficace met en évidence dans des images souvent très belles les aspects folkloriques du quotidien des villageois. L'interprétation s'avère sincère, à défaut d'être toujours naturelle.
Texte : Louis-Paul Rioux