Can. 1997. Film d'essai de Céline Baril avec Roland Bréard, Bobo Vian, Gabor Zsigovics. Un homme parcourt le monde sur les traces de son père adoptif qui s'est suicidé il y a plusieurs années. Histoire familiale forgée à partir d'un album de photos anonyme. Exécution répétitive et lassante d'un projet original. Certains effets réussis. Jeu indifférent de R. Bréard. (sortie en salle: 3 octobre 1997)
Un homme parcourt le monde sur les traces de son père adoptif qui s'est suicidé il y a plusieurs années. Histoire familiale forgée à partir d'un album de photos anonyme. Exécution répétitive et lassante d'un projet original. Certains effets réussis. Jeu indifférent de R. Bréard. (sortie en salle: 3 octobre 1997)
Ce premier long métrage de Céline Baril emprunte une démarche inusitée qui témoigne à coup sûr d'une forte capacité à jongler avec l'imaginaire. La réalisatrice a en effet créé de toutes pièces cette histoire familiale, à partir d'un vieil album de photos trouvé dans un marché aux puces. Cependant, il s'agit d'un bel exemple de film qui aurait davantage atteint son but sous la forme d'un court métrage. Car l'exécution de ce projet, relevant presque du cinéma expérimental, s'avère vite répétitive et met la patience du spectateur à rude épreuve. Il y a bien un travail intéressant sur l'accompagnement sonore des photographies en noir et blanc ainsi que des effets réussis de montage, qui font en quelque sorte revivre ces vieux clichés sous nos yeux. Toutefois, les prises de vues en super 8 (gonflées en 16 mm) des diverses villes et les séquences en studio illustrant les pérégrinations du fils sont loin de posséder un tel charme nostalgique. D'autant plus que le jeu indifférent de Roland Bréard contribue peu à l'intérêt du spectateur pour la quête de son personnage.
Texte : Louis-Paul Rioux