Fr. 1997. Comédie dramatique de Gérard Krawczyk avec Virginie Ledoyen, Maïdi Roth, Marc Duret. En réalisant leur rêve de devenir des vedettes de la chanson, deux amies d'enfance voient naître une rivalité entre elles. Début prometteur. Scénario s'étiolant progressivement dans les artifices. Nombreux clichés. Réalisation assez habile. Interprétation sincère.
En réalisant leur rêve de devenir des vedettes de la chanson, deux amies d'enfance voient naître une rivalité entre elles. Début prometteur. Scénario s'étiolant progressivement dans les artifices. Nombreux clichés. Réalisation assez habile. Interprétation sincère.
La première demi-heure d'HÉROÏNES montre la vie dans une petite ville de province à travers le point de vue de deux adolescentes qui rêvent d'aller à la conquête de nouveaux horizons. Le réalisateur introduit quelques éléments d'observations sociales qui font croire, pendant un moment, que son film fera écho au cinéma prolétaire britannique des Mike Leigh et Ken Loach. En outre, les scènes sont vivantes et les personnages bien croqués. Quelques touches de mièvrerie viennent cependant émousser un peu l'impression d'authenticité recherchée par le cinéaste. Mais ce n'est là que le premier symptôme d'un étiolement progressif du scénario. En effet, à partir du moment où les deux héroïnes accèdent au monde du spectacle, le film tombe dans tous les clichés des films décrivant l'envers de la médaille du succès. On nous ressert alors tous les lieux communs habituels sur les petites misères de l'existence d'une star de musique pop. L'intrigue s'enfonce ainsi irrémédiablement dans l'artifice. Néanmoins, la réalisation demeure assez habile et les interprètes jouent avec conviction.
Texte : Martin Girard