É.-U. 1997. Comédie satirique de Hal Hartley avec Thomas Jay Ryan, James Urbaniak, Parker Posey. Un éboueur placide voit sa vie profondément bouleversée par la rencontre d'un être énigmatique qui l'incite à devenir poète. Scénario mettant l'accent sur la démesure. Réalisation débridée. Quelques longueurs. Interprétation adéquate.
Un éboueur placide voit sa vie profondément bouleversée par la rencontre d'un être énigmatique qui l'incite à devenir poète. Scénario mettant l'accent sur la démesure. Réalisation débridée. Quelques longueurs. Interprétation adéquate.
Le nouveau Hal Hartley surprendra sans doute les cinéphiles. Reconnu pour son traitement d'ordinaire clinique et cérébral de l'expérience humaine, ce réalisateur américain indépendant change ici de cap de façon radicale et aborde son récit avec une écriture étonnamment baroque et rêche. Dans HENRY FOOL, Hartley raconte une fable expressionniste sur l?existence humaine dans laquelle il n'hésite pas à pousser ses situations et ses personnages dans une démesure qui atteint parfois des proportions stupéfiantes. La mise en scène riche et débridée souligne brillamment l'insolence du regard en mettant l'accent sur les contrepoints formels et les contradictions des personnages. D'où, par exemple, ces moments saisissants qui font apparaître l'espoir et l'amour au sein de situations glauques ou scabreuses. Mais aussi fascinante que puisse être cette approche, il faut reconnaître que le film souffre de longueurs et que Hartley perd parfois le fil de son récit. Cependant, les acteurs sont tous parfaitement en harmonie avec le style général et composent des personnages inoubliables.
Texte : Carlo Mandolini