L’AVIS DE MEDIAFILM

Rivalisant avec Stephen King sur le marché populaire des romans d'horreur, Dean Koontz veut maintenant se faire une place au cinéma. Pour s'assurer que son roman "Phantoms" soit adapté au grand écran comme il l'entend, l'écrivain a lui-même signé le scénario, en plus d'agir à titre de producteur exécutif. Le résultat n'en demeure pas moins joliment raté. L'intrigue est un imbuvable salmigondis de tous les thèmes les plus rebattus du cinéma fantastique des vingt dernières années. Mais le mélange de surnaturel, d'anthropologie et de technologie que propose le récit s'avère absurde. La construction dramatique est boiteuse, les dialogues sont artificiels et parfois risibles et les touches d'humour «à la Stephen King» rendent le tout encore plus indigeste. Pire encore, la réalisation maladroite de Joe Chappelle vient souligner comme à plaisir les situations les plus ridicules du scénario. Les effets de surprise sont télégraphiés et le climat de terreur se révèle totalement inefficace. Les interprètes jouent sans nuance et sans véritable conviction.

Texte : Martin Girard