É.-U. 1997. Drame de moeurs de Neil LaBute avec Aaron Eckhart, Stacy Edwards, Matt Malloy. Deux hommes d'affaires désabusés des femmes décident de se faire aimer d'une secrétaire avec l'intention de la laisser tomber brutalement. Observations de moeurs plus ou moins nuancées. Dialogues assez mordants. Réalisation d'une froideur calculée. Interprètes convaincants.
Deux hommes d'affaires désabusés des femmes décident de se faire aimer d'une secrétaire avec l'intention de la laisser tomber brutalement. Observations de moeurs plus ou moins nuancées. Dialogues assez mordants. Réalisation d'une froideur calculée. Interprètes convaincants.
La critique américaine a été emballée par ce film qui a remporté un prix au festival de Sundance. L'auteur, qui en est à son premier long métrage, y brosse un tableau peu flatteur du petit monde des affaires à travers le portrait d'un yuppie complètement désensibilisé par la course au succès et au pouvoir. Le personnage en question est un homme misanthrope, misogyne, imbu de lui-même, rageur, belliqueux, manipulateur et infiniment cynique qui abuse de son pouvoir en jubilant. Un tel anti-héros, sorte de Valmont costumé en yuppie, donne évidemment lieu à des échanges mordants dans les dialogues, livrés avec conviction par les interprètes. Heureusement d'ailleurs, car l'intrigue elle-même n'est qu'un prétexte plutôt mince, tandis que la mise en scène se signale surtout par sa froideur calculée. IN THE COMPANY OF MEN n'est pas un film aussi profond qu'on l'aurait souhaité. Les personnages n'ont guère de complexité psychologique et le milieu des affaires y est évoqué avec plus ou moins de nuances. Le résultat s'avère divertissant mais sans grande conséquence.
Texte : Martin Girard