É.-U. 1997. Comédie dramatique de Jill Sprecher avec Toni Collette, Parker Posey, Lisa Kudrow. L'amitié entre quatre employées de bureau est mise à mal lorsque des objets personnels commencent à disparaître. Satire douce et lucide de l'aliénation au travail de bureau. Seconde partie du récit plus faible. Illustration judicieusement élaborée. Jeu dans le ton voulu.
L'amitié entre quatre employées de bureau est mise à mal lorsque des objets personnels commencent à disparaître. Satire douce et lucide de l'aliénation au travail de bureau. Seconde partie du récit plus faible. Illustration judicieusement élaborée. Jeu dans le ton voulu.
Premier film de Jill Sprecher, CLOCKWATCHERS se révèle une satire douce et lucide sur l'aliénation de l'individu soumis au système du travail de bureau, doublée d'une éloge de la solidarité féminine. Le scénario, que la cinéaste a écrit avec sa soeur Karen, divise le film en deux parties distinctes. La première, la plus forte et la mieux rythmée, présente les personnages et cumule une série d'observations justes et drôles sur ces affreux espaces de travail éclairés au néon. La seconde, moins maîtrisée, délie les fils d'une intrigue qui tourne en rond en plus d'amorcer quelques développements parallèles laissés en suspens. Ayant judicieusement élaboré l'aspect visuel, Jill Sprecher a privilégié les plans larges, mettant ainsi en relief la monotonie des espaces à bureaux. De plus, le choix d'une musique d'ascenseur aseptisée et déshumanisée convient parfaitement au propos. Si les répliques les plus cinglantes reviennent à Parker Posey, les trois autres actrices jouent également dans le ton voulu.
Texte : Martin Bilodeau