Fr. 1997. Drame biographique de Agnès Merlet avec Valentina Cervi, Michel Serrault, Miki Manojlovic. À Rome, au XVIIe siècle, une jeune peintre entretient une relation sentimentale passionnée avec son maître. Scénario un peu froid traitant de la corrélation entre l'art et la vie. Mise en scène appliquée. Images somptueuses. Interprétation solide de V. Cervi.
À Rome, au XVIIe siècle, une jeune peintre entretient une relation sentimentale passionnée avec son maître. Scénario un peu froid traitant de la corrélation entre l'art et la vie. Mise en scène appliquée. Images somptueuses. Interprétation solide de V. Cervi.
Ce second long métrage d'Agnès Merlet évoque l'étape de transition dans la création artistique qui mène du physique au spirituel, de l'expérience de la vie à sa représentation par l'art. Partant d'une matière brute, très physique, la cinéaste entreprend de traiter l'initiation artistique et sentimentale d'une jeune femme pour qui l'existence est comme une toile qu'il faut remplir à grands coups de couleurs et de formes expressives. Cette corrélation entre la création et la vie est ici soutenue par une utilisation constante d'images qui illustrent, de façon somptueuse, les formes et la luminosité de l'art de Gentileschi et de ses contemporains. Or la mise en scène appliquée d'Agnès Merlet ne parvient cependant pas à combler une certaine froideur inhérente au scénario. Froideur qui a comme conséquence majeure de nous empêcher de croire à fond à cette passion qui est pourtant censée déchirer les protagonistes. A noter cependant que la jeune Valentina Cervi propose une Artemisia forte et crédible.
Texte : Carlo Mandolini