L’AVIS DE MEDIAFILM

Pillant allègrement la trame principale de PALE RIDER et la scène finale de DUEL, ce film aux prétentions pro-écologiques ne possède évidemment aucune des qualités de ses modèles. D'un simplisme consternant, le scénario accumule les clichés du genre et frôle le ridicule à plusieurs moments avec son manichéisme grotesque. Techniquement valable mais mollasse, la réalisation bancale se contente de mettre en images une intrigue désuète et hautement prévisible, dont le propos pseudo-écologique est totalement éclipsé par le manque absolu de respect pour l'environnement et la vie humaine. Il s'agit ni plus ni moins de cinéma à numéros, où tous les ingrédients sont intégrés en même temps, produisant un mets sans aucune consistance, sans goût et sans attrait, baignant dans une musique omniprésente employée sans discernement. Mais le plus dur à avaler demeure le jeu fade du monolithique Steven Seagal. Tel un somnambule, il déambule sans âme et sans talent à travers une distribution désintéressée.

Texte : André Caron