É.-U. 1996. Drame psychologique de Richard Pearce avec Robert Duvall, James Earl Jones, Irma P. Hall. À la mort de sa mère, un sexagénaire d'un état du Sud apprend que sa véritable mère était noire et qu'il a un frère de cette race. Sincérité dans le propos. Quelques développements assez convenus. Moments d'émotion d'une intensité prenante. Interprétation de première force.
À la mort de sa mère, un sexagénaire d'un état du Sud apprend que sa véritable mère était noire et qu'il a un frère de cette race. Sincérité dans le propos. Quelques développements assez convenus. Moments d'émotion d'une intensité prenante. Interprétation de première force.
Le réalisateur de THE LONG WALK HOME aborde une fois de plus dans ce drame un conflit à caractère racial. Toutefois, l'accent est davantage mis sur la troublante quête d'identité d'un sudiste de l'Amérique profonde qui découvre au crépuscule d'une vie sans histoires qu'il est en réalité à moitié noir. Ainsi, tout ce qui a trait au rapprochement semé d'embûches entre les deux races ne constitue pas la part la plus intéressante de l'oeuvre. Car en dépit d'une réelle sincérité, ces développements apparaissent assez convenus. En revanche, la révélation finale, qui scelle définitivement la réconciliation entre les deux frères, réserve au spectateur un moment d'émotion d'une intensité prenante. La mise en scène de métier de Richard Pearce laisse toute latitude à deux grands acteurs au sommet de leur forme. Pour sa part, Irma P. Hall s'impose avec force dans un rôle-clé.
Texte : Louis-Paul Rioux