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Tu as crié Let Me Go

Can. 1996. Documentaire de Anne-Claire Poirier . Portrait de la fille de la réalisatrice qui est morte après avoir sombré dans la drogue et la prostitution. Réflexion touchante et sincère. Traitement intéressant bien que redondant. Décalage parfois gênant entre une approche poétique et une attitude documentaire plus conventionnelle.

Général
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Tu as crié Let Me Go (Tu as crié Let Me Go)

Général Général

Can. 1996. Documentaire de Anne-Claire Poirier .

Portrait de la fille de la réalisatrice qui est morte après avoir sombré dans la drogue et la prostitution. Réflexion touchante et sincère. Traitement intéressant bien que redondant. Décalage parfois gênant entre une approche poétique et une attitude documentaire plus conventionnelle.

Genre :
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ONF
Récompenses
Avec ce film qui se situe entre documentaire et poème visuel, la réalisatrice Anne Claire Poirier a voulu extérioriser la douleur vécue à la suite de la mort violente de sa fille Yanne, toxicomane et prostituée. À l'aide d'images à portée lyrique et des extraits d'entrevues avec des psychologues, des intervenants de rue, ainsi qu'avec des adolescentes qui ont sombré dans la drogue, la réalisatrice entreprend de dresser un portrait sensible de sa fille disparue.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce film est une poignante déclaration d'amour d'une mère à sa fille livrée sous la forme d'un journal intime. À l'aide d'une caméra qui se déplace en longs et lents travellings (afin d'illustrer les nombreuses ramifications du drame) et d'un montage qui met en parallèle des quartiers riches et d'autres plus défavorisés (la drogue ne fait pas de discrimination), la cinéaste propose une radioscopie du mal de vivre qui a emporté sa fille. Ayant compris l'intérêt visuel et narratif d'un tel procédé, la réalisatrice a cependant tendance à en abuser. Plus ou moins heureux est également le mélange entre le documentaire et l'esthétique du film d'essai. En effet, la réflexion d'Anne Claire Poirier est ici tellement sincère et profonde que les segments plus conventionnels du documentaire paraissent parfois maladroits, d'autant plus que l'intérêt des interventions s'avère assez inégal. La démarche de l'auteure demeure malgré tout forte, courageuse et touchante. Et malgré l'omniprésence du thème de la mort, le film parvient à éviter tout excès de morbidité, proposant plutôt un message de paix et de sérénité.

Texte : Carlo Mandolini

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