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Trop tard

Roum. 1996. Drame policier de Lucian Pintilie avec Razvan Vasilescu, Cecilia Barbora, Ion Fiscuteanu. Malgré l'hostilité ambiante, un procureur enquête sur des meurtres mystérieux commis dans une mine. Intrigue confuse prétexte à une métaphore politique sur la Roumanie moderne. Constat social pessimiste. Mise en scène de métier. Interprétation naturelle.

13 ans +
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Trop tard (Trop tard)

13 ans + 13 ans +

Roum. 1996. Drame policier de Lucian Pintilie avec Razvan Vasilescu, Cecilia Barbora, Ion Fiscuteanu.

Malgré l'hostilité ambiante, un procureur enquête sur des meurtres mystérieux commis dans une mine. Intrigue confuse prétexte à une métaphore politique sur la Roumanie moderne. Constat social pessimiste. Mise en scène de métier. Interprétation naturelle.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Prima Film
Dimitru Costas, procureur sans grande expérience, est envoyé dans une région reculée où un meurtre mystérieux a été commis dans une mine. Le fonctionnaire y fait la connaissance d'Alina, une topographe avec qui il "sympathise" rapidement. Dimitru ne tarde pas à découvrir les conditions de travail exécrables qui sévissent dans la mine. Sa présence inquiète d'ailleurs les dirigeants de l'entreprise qui tentent par tous les moyens de l'empêcher de fouiner dans leurs affaires. Mais d'autres meurtres sont commis, ce qui incite Dimitru à redoubler d'acharnement.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Troisième volet du triptyque sur l'ère de Ceausescu, après LA RECONSTITUTION et LE CHÊNE, cette nouvelle oeuvre de Lucian Pintilie se veut une métaphore sur l'héritage communiste qui continue à peser sur son pays. En effet, sous prétexte d'une enquête policière, pas bien intrigante d'ailleurs car confuse et prévisible, l'auteur se livre à une charge politique virulente contre les responsables qui ont utilisé en 1990 les mineurs afin de réprimer l'opposition. Il est évident que les références aux événements sociaux de ces dernières années risquent d'échapper au spectateur peu au fait de l'actualité roumaine. Le témoignage quasi ethnologique que livre Pintilie sur le désarroi moral d'un prolétariat délabré par un système cynique, brutal et inertiel retiendra cependant l'attention pour sa valeur de constat social. Une fois de plus, le cinéaste se sert de la dérision comme échappatoire à la grisaille ambiante sans pour autant apporter une note d'espoir. Si ses acteurs possèdent le naturel requis, sa mise en scène, par contre, ne retrouve pas l'imagination dont elle a déjà fait preuve par le passé.

Texte : Christian Depoorter

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