Trois adolescents se promenant en automobile sont pris en otage par un ex-détenu. Scénario mince et racoleur. Ton implacable plutôt irritant. Mise en scène habile. Interprètes honnêtes.
Ce premier long métrage de Romy Goulem prétend dénoncer la douloureuse perte de repères de la jeunesse actuelle, mais il ne fait qu'exploiter les aspects les plus spectaculaires de cette situation. Le réalisateur et son scénariste, également auteur de la pièce dont le film s'inspire, ont choisi un ton implacable et sans nuance qui ne révèle que leurs limites face au sujet. L'insertion d'un personnage psychopathe au sein du trio relève par ailleurs du procédé narratif racoleur et n'apporte aucun secours à ce récit qui s'embourbe inexorablement dès les premières minutes. Goulem a cependant relevé le défi de tourner les trois quarts du film à l'intérieur d'une automobile, sans pour autant paralyser l'action des protagonistes. Ceux-ci livrent une performance honnête compte tenu des limites psychologiques imposées par leurs personnages.
Texte : Martin Bilodeau