L'avis de Mediafilm

Le grand mérite de ce documentaire vient du fait qu'il s'est construit à mesure que les événements se sont déroulés, entre 1989 et 1995. Magnus Isacsson a suivi l'affaire du début, ce qui donne lieu à des images inédites sur l'intérieur d'un conflit dont les médias n'ont rapporté que l'extérieur. Bien qu'il trébuche parfois sur les difficultés causées par la subjectivité de sa démarche, le réalisateur traduit néanmoins toute l'ampleur de la question amérindienne, allant au-delà de la cause environnementale qui a valu aux Cris un certain appui populaire. Les images évoquent la brutalité de l'immédiat et l'urgence de rapporter sans détours un discours méconnu. Par conséquence, POWER n'a de soigné que la cohérence de son propos, rapporté par des intervenants de premier plan.

Martin Bilodeau