Can. 1996. Comédie de Gilles Carle avec Chloé Sainte-Marie, Louis-Philippe Davignon-Daigneault, François Léveillée. Une jeune idéaliste fait croire que son neveu possède des dons miraculeux. Farce plus grossière que vraiment drôle. Quelques moments réussis. Rythme trépidant. Personnages hétéroclites et stéréotypés. Réalisation correcte. Interprétation inégale.
Une jeune idéaliste fait croire que son neveu possède des dons miraculeux. Farce plus grossière que vraiment drôle. Quelques moments réussis. Rythme trépidant. Personnages hétéroclites et stéréotypés. Réalisation correcte. Interprétation inégale.
Cinéaste chevronné, Carle s'amuse de toute évidence ici avec des thèmes qu'il affectionne particulièrement, au risque de donner dans la redite. L'action de son scénario déboule à un rythme trépidant, mais tourne malheureusement à vide. Le parcours de son héroïne altruiste s'en voit également tourné en dérision. Au lieu de proposer une satire féroce du fanatisme et de l'abus de pouvoir, le film escamote la portée des enjeux sociaux qu'il contient, au profit d'une farce plus souvent grossière que vraiment drôle. Il y a bien quelques moments plutôt réussis, tributaires d'un humour absurde, comme celui du suicide, mais avouons qu'il faut plus que des sacres et autres vulgarités pour susciter le rire. Correcte sans plus, la réalisation de Carle met de l'avant une galerie de personnages joyeusement hétéroclites, mais aussi des stéréotypes aussi fatigués que la pute au grand coeur ou que le pédophile gardien d'enfants, pour ne nommer que ceux-là. Une trame sonore bruyante confère à l'occasion une certaine hystérie au tout. Chloé Ste-Marie se révèle assez attachante au sein d'une distribution inégale.
Texte : Alain Dubeau